Notre blog
Chirurgiens Othopédistes Lyon
Peut-on marcher après une rupture du tendon d'Achille ?
Les délais de retour à la vie d’avant

Comment les protocoles post-opératoires ont changé ?
Le tendon d’Achille
Le tendon d'Achille est le plus long tendon du corps humain et celui soumis aux forces les plus importantes.
Ces données peuvent sembler anecdotiques, mais elles prennent tout leur sens lorsqu’on les met en lien avec l’anatomie du tendon d'Achille et des tissus qui l’entourent. Cela permet de mieux comprendre sa physiologie, ses pathologies, comment prévenir les problèmes et contrôler les symptômes.
Anatomie
Le tendon d'Achille présente des caractéristiques particulières, comme l’absence de gaine synoviale classique qui enveloppe normalement les structures tendineuses du corps.
À la place, il est entouré d'une fine membrane, appelée péritendon.
La principale différence de ce revêtement est qu'il ne fournit pas un soutien vasculaire aussi important au tendon. Cela explique pourquoi la partie centrale du tendon, située à 3-4 cm de son insertion, reçoit moins de soutien vasculaire et est plus susceptible de développer des pathologies.
Prévention et thérapies conservatrices
Les thérapies conservatrices constituent indéniablement la première étape pour traiter les pathologies du tendon d'Achille.
Les étirements des muscles du mollet sont essentiels. Réalisés régulièrement, ils peuvent vraiment aider à contrôler les symptômes.
Une nouveauté intéressante est la thérapie biologique, qui utilise les propriétés anti-inflammatoires du PRP (plasma riche en plaquettes) ou les capacités régénératives des cellules adipeuses et des monocytes.
Rupture du tendon d’Achille
Le tendon d'Achille peut se rompre, souvent à la suite d'un traumatisme mineur, mais il s'agit dans la plus part des cas de la phase finale d'une maladie dégénérative.
Pour l’illustrer, on peut comparer le tendon à une corde : en cas de tendinopathie dégénérative, cette corde commence à s’effilocher, jusqu’à se rompre complètement à un moment donné.
Le traumatisme signalé par le patient est souvent "la goutte d’eau qui fait déborder le vase", expliquant pourquoi une rupture peut survenir lors de gestes simples comme marcher ou monter des escaliers.
Dans tous les cas, un diagnostic précis est crucial.
Diagnostic
L'examen médical spécialisé, incluant un examen objectif, est fondamental :
- Un creux le long du tendon est souvent visible.
- Le test de Thompson est positif.
- Œdème et hématomes diffusaient.
La douleur n’est pas toujours intense. Parfois, les patients sont asymptomatiques mais ne parviennent pas à réaliser une flexion plantaire (aller sur la pointe des pieds).
Les échographies et IRM sont utiles pour localiser précisément la lésion et évaluer le degré de rétraction des extrémités tendineuses.
Causes et symptômes
La rupture du tendon survient souvent sans traumatisme majeur. Elle est généralement liée à un processus dégénératif prolongé, associé à une insuffisance vasculaire chronique.
Les symptômes incluent :
- Sensation de "claquement" au moment de la rupture.
- Douleur légère ou modérée, mais perte fonctionnelle importante (incapacité à se tenir sur la pointe des pieds).
- Apparition d’un hématome et d’un gonflement localisé.
Dans certains cas, les ruptures incomplètes peuvent passer inaperçues, retardant le diagnostic et rendant le traitement plus complexe.
Traitement conservateur et chirurgical
En cas de rupture, deux options thérapeutiques sont disponibles :
- Traitement conservateur (immobilisation jusqu'à 90 jours).
- Traitement chirurgical, idéalement non différé.
Le traitement chirurgical est aujourd’hui de plus en plus mini-invasif :
- Incisions réduites.
- Moins de temps opératoire.
- Immobilisation post-opératoire limitée.
Ces techniques réduisent les complications comme les retards de cicatrisation ou infections.
La durée de l’intervention
La durée de l’intervention de ténorraphie du tendon d’Achille est étroitement liée à l’expérience du chirurgien dans la gestion de la pathologie et à la technique chirurgicale.
De nos jours, la nécessité d’utiliser de grandes incisions, qui nécessitent ensuite des temps de récupération généralement plus longs, est de moins en moins fréquente.
En effet, les avancées techniques ont favorisé et poussé vers la mini-invasivité.
Aujourd’hui, une ténorraphie du tendon d’Achille avec une méthode mini-invasive nécessite 40 jours d’immobilisation et permet un retour à une activité physique légère entre 2 et 3 mois et un retour à une activité sportive après environ 6 à 7 mois.
Une évolution technique supplémentaire est représentée par la technique Achilles Suture Bridge, qui permet de réinsérer directement la portion proximale du tendon d’Achille lésée sur le calcanéum.
De cette manière, la réparation ne se fait plus entre deux tissus lésés, mais consiste en une insertion d’une portion tendineuse sur l’os, ce qui accélère encore davantage les temps de récupération.
Temps de récupération
- Après chirurgie : immobilisation pendant environ 6 semaines.
- Reprise de la marche et des activités normales : environ 2 mois après l’opération.
- Reprise d'activités sportives intenses : entre 7 et 9 mois.
Chirurgie orthopédique Lyon
Articles récents

L'importance de la formation des professionnels de santé

Arthrodèse de l’arrière pied (articulation sous talienne): comment optimiser les résultats?
Ortho
Val d'Ouest Lyon / Ecully
Le service de chirurgie orthopédique et traumatologique Lyon - Ecully traite les maladies et les traumatismes de l'appareil locomoteur (os, articulations, ligaments, ménisques, muscles, tendons).
04 72 19 31 25
Coordonnées
• Lundi : de 8h à 17h
• Mardi : de 8h à 19h
• Mercredi : de 8h à 18h
• Jeudi : de 8h à 19h
• Vendredi : de 8h à 16h
Copyright © 2024 Clinique Orthopédique Val d'ouest